Mes DVD / Blu-ray

Détail d'un film

TitreDark Shadows (Édition Prestige boîtier SteelBook - Combo Blu-ray + DVD + Copie Digitale)
Titre VODark Shadows
GenreComédie / Fantastique
SynopsisEn 1752, Joshua et Naomi Collins quittent Liverpool, en Angleterre, pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas, et commencer une nouvelle vie en Amérique. Mais même un océan ne parvient pas à les éloigner de la terrible malédiction qui s'est abattue sur leur famille. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c'est un séducteur invétéré... jusqu'à ce qu'il commette la grave erreur de briser le coeur d'Angelique Bouchard. C'est une sorcière, dans tous les sens du terme, qui lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d'être transformé en vampire et enterré vivant. Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé...
ActeursJohnny Depp, Michelle Pfeiffer, Helena Bonham Carter, Eva Green, Jackie Earle Haley, Jonny Lee Miller, Bella Heathcote, Chloë Grace Moretz
RéalisateursTim Burton
BonusEdition prestige limitée en boîtier SteelBook
Contient :
- le Blu-ray du film
- le DVD du film
- le code d'accès à la copie digitale du film valable
- le CD-audio de la bande originale du film (11 morceaux - 45')
Maximum Movie Mode : accès aux Focus Points pendant le visionnage du film
9 Focus Points (HD - VOST) :
- Devenir Barnabas (5'23")
- Bienvenue à Collinsport ! (4'26")
- Les Collins : toute famille a ses démons (6'49")
- Revivre une décennie (4'54")
- Angelique : une sorcière méprisée (2'58")
- Alice Cooper à Collinsport ! (2'25")
- Les secrets de Dark Shadow (3'53")
- A Melee of Monstruous Proportions (3'59")
- Dark Shadows : The Legend Bites Back (2'05")
5 scènes coupées (HD - 5'39" - VOST)
CommentairesPOUR
Il y a deux Johnny Depp : la star aux traits délicats, l'acteur "bankable" de Pirates des Caraïbes ou de The Tourist, et puis l'autre. La créature de Tim Burton. Le merveilleux monstre, l'excentrique marionnette que le cinéaste rhabille et repeint à chaque film aux couleurs de ses folies. Un alter ego consentant, narquois, qui évolue avec une grâce mécanique, comme si son complice tirait les ficelles pour de vrai, d'Edward aux mains d'argent à Ed Wood ou Sweeney Todd. L'épatant nouveau venu, dans cette collection de pantins bizarres, s'appelle Barnabas Collins. Un vampire. Tout raide et collet monté dans son costume noir, l'oeil cave et la bouche vermeille, plus proche de Bela Lugosi que de Robert Pattinson. On n'est pas dans Twilight, mais bien chez Burton: au XVIIIe siècle, dans les brumes du Maine, une sorcière éprise et jalouse (Eva Green, sublime, tout en ironie vénéneuse) transforme le héros en buveur de sang. Avant de le boucler dans un cercueil...
Des ciels noirs et déchiquetés, un manoir aux innombrables passages secrets, des personnages tordus : Tim Burton réunit tous ses jouets préférés. L'imaginaire « gothique », c'est un peu sa terre natale depuis son premier court métrage, Vincent. De Sleepy Hollow jusqu'aux Noces funèbres, il a presque réinventé le sens du mot "macabre": la mort, chez lui, est un carnaval mélancolique et grinçant, un charivari d'âmes perdues. Ici, pourtant, il tente - et réussit - une autre approche. Elle déroutera peut-être les "burtoniens" purs et durs, mais rafraîchit une inspiration un brin en panne, depuis la déception d'Alice aux pays des merveilles. Dark Shadows est une franche comédie, une parodie affectueuse où l'hommage aux films fantastiques de Roger Corman, notamment, est aveuglant. Burton s'adonne même à de vraies séquences burlesques - voir l'étreinte dévastatrice et acrobatique entre le vampire et la sorcière. C'est constamment drôle, pimpant, caustique.
Et puis Dark Shadows est l'adaptation d'un soap américain diffusé aux Etats-Unis de la fin des années 1960 à l'orée des seventies. C'est l'époque psychédélique où Burton a choisi de situer le retour de son vampire, après deux siècles en cercueil. L'âge de la libération sexuelle, du rock, des MacDo, toutes choses qui suscitent chez notre anachronique revenant d'hilarantes réactions. Mais au-delà de l'évidente source de gags, ce "présent" d'hier offre au cinéaste l'occasion d'un euphorisant téléscopage entre le gris gothique et sa propre palette de couleurs délirantes: explosion de mauves, de marrons et d'oranges criards, comme la chevelure d'Helena Bonham Carter, irrésistible en psy déjantée. La bande-son, d'époque elle aussi, est à l'avenant, du Season of the witch de Donovan jusqu'à la participation d'Alice Cooper himself dans une mémorable séquence de bal. Car le vampire tient à redorer le blason de sa famille déchue - ses tête-à-tête avec Michelle Pfeiffer, très classe en matriarche désabusée, valent à eux seuls le déplacement. Ce conte fantasque et réjouissant est peut-être avant tout une affaire de transmission, de générations : un film d'héritier irrévérentieux. Cécile Mury
 
CONTRE
C'est une dérive courante des « auteurs » adoubés par la cinéphilie ambiante : leur « univers » se transforme peu à peu en « boutique »... Ainsi, Tim Burton, dont le dernier chef-d'oeuvre était Sweeney Todd, peut-il à volonté « burtoniser » ce qu'il veut : il lui suffit d'ajouter, en guise d'enseigne aguichante, deux-trois motifs gothiques dûment réper­toriés, quelques notes de musique signées Danny Elfman, et Johnny Depp grimé. Signé, c'est vendu. Après le pâle Alice au pays des merveilles (tout sauf « carrollien »), le voilà donc « burtonisant » une vieille série télé qu'il aima sans doute, à l'adolescence. A l'intérieur de l'échoppe, le rayon scénario est désespérément vide : il s'agissait de raconter, sur le ton de la chronique, l'improbable vie quotidienne d'un vampire bicentenaire en plein « flower power ». On n'a droit qu'à des affrontements successifs, et paresseux, entre le non-mort et une jolie sorcière. Entre ces moments, scènes de remplissage, humour lourdaud, acteurs sacrifiés... Rendez-nous le Tim Burton d'avant la muséification. ? Aurélien Ferenczi
TELERAMA TTT